La procession et l’hommage à Victor Taeter et Philippe Houbiers

 

Après le « tour du Graef » et le passage par la Ferme de Clermont, la procession s’est arrêtée à la croix restaurée du portail de la ferme « Hoes ». Ensuite, les participants se sont rendus à l’église pour participer à la fin de la messe.

Pour cette occasion, un groupe avait répété quelques chants. En prenant cette initiative, certains membres de la chorale avaient voulu rendre un hommage particulier au diacre.

Il s’agissait en effet de fêter Philippe Houbiers qui a été ordonné il y a 25 ans. Le président de la Fabrique d’église, François Heuts, a adressé quelques mots à Victor Taeter, décoré pour 35 ans de dévouement, et à Philippe Houbiers.

Pour évoquer les deux personnes que nous allons mettre à l’honneur aujourd’hui, il faut remonter au Père Jozef Collijn. C’est lui en effet qui voulait que cette paroisse à part conserve son statut et pour cela il voulait y installer un diacre du cru.

Il essaya donc de convaincre Victor Taeter de suivre la formation, mais celui-ci refusa. Par contre, il accepta d’aider le curé Collijn qui se nourrissait de spiritualité et de spiritueux, mais qui n’avait aucun goût pour la gestion administrative et budgétaire. Victor entra donc dans la Fabrique d’église et en devint le grand argentier, devant notamment rééquilibrer des comptes mal tenus.

Pour y arriver, Victor prit de nombreux contacts, notamment à l’évêché et à la province, mais avec l’équipe de l’époque, il se lança aussi dans de nombreux travaux en les réalisant eux-mêmes, notamment avec Joseph Lahaye et Roger Charbon.

Comme pour Victor un franc est un franc, il n’était pas question de dépenser un franc de trop, même pour équiper l’église du matériel nécessaire. Se servant un jour d’une escabelle pourrie, il en fit les frais en se fracturant les deux poignets.

Ses contacts avec les services provinciaux lui ont aussi permis d’apprendre quelques astuces pour éviter les difficultés du décret sur les fabriques d’églises et sur la législation sur les marchés publics. Mais qu’on se rassure, ce n’est pas avec Victor que la Fabrique d’église se lancerait dans des investissements de 40 millions de francs belges (c’est plus lourd que de dire un million d’euros) à l’insu de tout le monde et de son plein gré.

Après 35 ans d’action pour le bien de l’église de Rémersdael, il est normal de fêter Victor et j’y associe évidemment Annie qui l’a si souvent vu partir pour se mettre au travail pour l’église de Rémersdael.

Le Père Collijn a quitté la paroisse de Rémersdael en 1988. Il n’était donc plus présent lorsque Philippe Houbiers a commencé sa formation de diacre

Anne-Catherine est née en octobre 1992. C’était le cinquième enfant de Bernadette et Philippe, alors que Philippe suivait sa formation de diacre. L’engagement n’était donc pas seulement de Philippe, mais c’était l’engagement du couple.

C’est le 30 janvier 1993, alors que l’abbé Joseph Lemmens était curé de Rémersdael depuis 1988, que Philippe a été ordonné à Banneux. Philippe avait 38 ans à l’époque. Plus jeune, il avait été très engagé dans le combat fouronnais, notamment au sein du Groupe Hérisson.

Un an plus tard naissait Jean-Philippe. Bernadette et Philippe, ainsi que toute la famille, durent subir la terrible perte de Claudine en 2000.

En son souvenir se créa alors la chorale Cli’dine Groupe qui anima les messes importantes pendant plusieurs années. Une petite chorale s’est reformée aujourd’hui, autour des membres de la famille,  en l’honneur de Philippe.

Depuis 25 ans, il s’engage pour la paroisse de Rémersdael, mais aussi dans d’autres actions (retraites, préparations aux mariages, préparations aux communions, visites dans les familles endeuillées, etc.).

Depuis qu’il bénéficie de sa pension, il en fait encore davantage.

Merci à Bernadette que nous associons évidemment à cet hommage.

Je leur remets, au nom de la Fabrique d’église, de la paroisse, mais aussi du Comité des Fêtes et de l’Union Rémersdaeloise, ce bon qui leur permettra un petit séjour relaxant dans nos Ardennes.

Avant la bénédiction finale, l’Harmonie Sainte-Geneviève a interprété une vibrante « Brabançonne ».